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Je suis né à Nice, dans la chaleur de juillet 1807, sous le nom de Joseph Garibaldi mais tous sur le port m’appellent Pepin.
Rosa, ma sainte mère me rêve prêtre, Domenico, mon père, avocat mais, mon rêve à moi depuis la fenêtre vue mer de ma chambre c’est de prendre le large.
J’ai 13 ans, je suis impatient, sur un bateau de pêche, je m’enfuis avec des amis pour Gênes mais dès Monaco mon père nous fait capturer et ramener à terre. Rien n’y fait je n’ai que la mer en tête, 16 ans, las, mon père me laisse embarquer comme mousse sur le Constanza dans l’équipage du capitaine Angelo Pesante.
Adieu mes parents, mes frères, ave signor Arena, je mets enfin les voiles. A moi l’aventure.
HEROS DES DEUX MONDES
J’ai bourlingué sur la mer Noire et en Méditerranée. J’aime les idées de Mazzini : une patrie, une république italienne mais notre projet d’insurrection est éventé. J’ai 27 ans et je suis condamné à mort par contumace, je fuis, non sans avoir embrassé ma mère, direction le nouveau monde. Au Brésil, je tombe amoureux de la courageuse Anita, l’Uruguay en guerre m’appelle, j’y prends la tête d’une légion italienne. Avec du tissu destiné aux abattoirs je fais coudre pour moi et ma légion de belles chemises rouges, nos exploits et nos conquêtes, sont racontés jusqu’en Italie. Les années filent, 1848, il se passe de grandes choses dans mon pays de cœur, je rentre à Nice avec 63 hommes précédé par ma femme et mes enfants.
LES 1000
Je crois aux hommes et au peuple plus qu’aux souverains, je crie « qui aime l’Italie me suive » et ils me suivent jusqu’à Rome même Anita, la reine de mon âme n’y survivra pas. Les combines de Napoléon le Petit ont bien marché ; Nice est à la France et j’en suis bien triste.
Reste l’unité à faire, et qui mieux que Victor Emmanuel pour la réussir ? C’est le moment de porter le fer en Sicile, plus de 1000 hommes se joignent à moi et débarquent à Marsala. Les 1000 deviennent 50000, tous se détournent des Bourbon, j’entre triomphant dans Naples avec mon armée. Le royaume de Sardaigne devient le royaume d’Italie.
CAPRERA
Mon armée est dissoute au nom des intérêts supérieurs européens, je me retire dans une île sarde, au diable les récompenses, seule l’action pour la liberté des hommes m’importe. C’est la guerre en France, je débarque à Marseille et je viens donner à la France, ce qu'il reste de moi. Le second empire est tombé, le rêve s’est réalisé, vive l’Italie unie. Je retourne à Caprera, moi qui me croyais incapable d’aimer à nouveau je tombe amoureux de cette terre sauvage et de la gouvernante de mes petits-enfants Francesca, elle me donne 3 enfants. J’ai foi en l’humanité.